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mardi 20 mai 2014

VTTrack: ce que j'ai déjà parcouru en VTT

Nouveauté sympa sur VTTrack: tu peux bien entendu voir plus de détails sur chaque parcours en cliquant dessus, zoomer sur la carte, la déplacer...

Merci Florent! ;-) et merci à moi un peu aussi! :roll:

samedi 12 octobre 2013

Eclairer pour rien (la) NUIT!

Tel est le titre, simple et tellement évident, de la couverture du magasine de l'Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l'Environnement Nocturne (ANPCEN, association dont j'ai appris l'existence grâce à Guillaume)

Photo couverture ANPCEN

Derrière ce titre se cachent de nombreuses actions pour limiter les nuisances. Dans cet article, je mets l'accent sur l'aspect économies d'énergie. A ce sujet, j'aime beaucoup ce dessin (source):
La première source d'énergie
N'attendons pas que les lumières de toutes les communes soient éteintes la nuit pour agir chacun à titre personnel: déjà, à la maison, il est facile de brancher les appareils qui ne servent réellement que quelques dizaines de minutes par jour sur une ou plusieurs prises électriques à interrupteur, plutôt que de les laisser alimentés en permanence, par exemple:

  • téléphones portables, boîtiers ADSL et/ou boîtiers "télévision" (émission d'ondes électromagnétiques)
  • télévisions, ordinateurs personnels, tablettes...
prises électriques à interrupteur

Ainsi, un simple coup de pouce (ou de pied) pour allumer la prise, quelques dizaines de secondes d'attente que l'appareil souhaité ait démarré et c'est bon...

Vous verrez, vous dormirez mieux (les ondes semblent avoir un effet sur le sommeil), moins de petites LEDs de veille qui inconsciemment altèrent le sommeil et votre portefeuille vous remerciera à la fin du mois! EDF non, mais là n'est pas le problème. :moque:

Côté énergie, environ 20W pour un boîtier ADSL, environ 10 millions de foyers en France, je vous laisse calculer l'énergie économisée vraiment facilement si tout le monde s'y met, encore plus au niveau mondial...

Certains vont dire "oui, mais pour le répondeur du téléphone, je n'aurais pas les appels manqués!"
Bien sûr que si! :-): Les opérateurs internet offrent un service de messagerie donc tous les appels téléphoniques seront redirigés vers celle-ci si votre ligne est coupée, (tout comme si vous ne répondiez pas au téléphone).

"Et pour mes téléchargements?"
Honnêtement, vous avez le temps de voir, lire, écouter tout ce que vous téléchargez?!? 8-O
A la limite, une journée ou nuit par semaine de téléchargement, ça doit suffire...

En conclusion, pour une meilleure santé, un meilleur sommeil, des économies et pour préserver un peu notre planète, quelques gestes simples:

  • utiliser des prises électriques avec interrupteur
  • mettre les téléphones portables en mode "avion" la nuit ou mieux, l'éteindre
  • lire des livres plutôt que regarder la télé
  • éteindre les lumières, le chauffage inutile
  • ...

Si chacun fait ces simples gestes localement, ce sera déjà un grand pas! :happy:
A bon lecteur...

Merci! :-):

jeudi 4 avril 2013

Industrie du ski

Voici quelques articles intéressants à mon goût concernant l'industrie du ski:

De quoi se mettre un peu à la rando pour remonter les pentes et dormir sous la tente ou en igloo, non? ;-)

Je suis tombé dessus grâce à la lettre électronique de l'association Mountain Wilderness.

vendredi 22 mars 2013

Mars 2013: très bon ski en Champoléon

Voici quelques belles descentes réalisées début Mars 2013.

1er Mars 2013: versant Nord de la Pointe des Moutières

Dans les barres rocheuses au-dessus du verrou "le Gourette", quelques chamois curieux:
Patience!

Le feu glacier de Mourre la Mine, vu du col. Au fond, l'Olan:
Patience!

Ce fut pas mauvais! :8-):
Patience!

Plus bas aussi...
Patience!

Camp de base sur fond de Sirac, pour encore 3 belles journées!
Patience!




2 Mars 2013: Montagne de Cédéra

Lever du jour sur le Pic du Tourond et la Pointe des Moutières, au premier plan, le village historique de Méollion:
Patience!

Sous le lac de Cédéra:
Patience!

Belles aiguilles surplombant le vallon de Méollion:
Patience!

Belle couche de neige au niveau du torrent vers 1700m: 1 bon mètre tassé! :roll:
Patience!




3 Mars 2013: Couloir Sud de l'Aiguille des Espères par le col des Lauzières

Pic du Mourre la Mine, en montant vers le col des Lauzières:
Patience!

La lune surveille le Pic du Mourre la Mine et la pointe des Moutières:
Patience!

Pointe des Moutières vue du col des Lauzières:
Patience!

Cirque de Crupillouse et Sirac depuis le col des Lauzières.
On peut voir aussi le Pic des Aupillous (avec son couloir sud), surplombé par les Bans. Vers le milieu, les Pics Jocelme et Bonvoisin...
Patience!

Courte descente dans une excellente neige sous le col, versant Nord-Est:
Patience!

Trace dans le versant Nord-Est du col des Lauzières vue d'un peu plus loin, en remontant sous le couloir Sud de l'Aiguille des Espères:
Patience!

Vue depuis le haut du couloir. Au loin, les Autanes.
Je n'irai pas au sommet de l'aiguille, pourtant à une dizaine de mètres de dénivelé au-dessus, car l'heure est déjà bien avancée et ça chauffe sévère! D'autant plus qu'il me reste la remontée au col des Lauzières, pas très longue mais pas négligeable...
Patience!

L'Aiguille des Espères.
Après la descente du couloir en bonne neige de printemps (la pente sur le haut approche les 50° sur une cinquantaine de mètres):
Patience!

En remontant au col avec d'énormes sabots de neige sous les skis! J'en ai très rarement autant chié! :oops:
Le bottage est un phénomène désagréable qui arrive lorsqu'on passe d'une neige type printannière qui subit le cycle dégel-regel, et qui est justement dégelée et humidifie les peaux, à une neige encore froide. Celle-ci vient se coller aux skis en gelant. Ce qui peut rajouter quelques kilos à chaque pied! :ill:
La photo a été prise par Joan et François rencontrés au col (leur sortie sur VTTour). Merci à eux pour le cliché! ;-)
Sur la gauche, on aperçoit une coulée qui coupe ma trace. Elle est partie de la crête des Choucières Vertes au-dessus environ 5 minutes après mon passage...
Patience!

Photo prise le lendemain pour donner un aperçu de ce magnifique versant Ouest du col des Lauzières:
Patience!




4 Mars 2013: Val Estrèche, autour de l'épaule Ouest des Choucières Vertes

Côté Est de l'épaule, une belle pente plein Sud en excellente neige! :-D:
Patience!

500 m de pur bonheur! :cool:
Patience!

Et c'est pas fini!
Patience!

Côté Ouest de l'épaule, cette fois, la trace du matin sur une neige encore gelée et la trace vers 12h, neige bien revenue sous l'effet du soleil:
Patience!

Même chose, un peu plus bas...
Patience!

Beau secteur que ce Val Estrèche!
Tête Virante et Epaule Ouest des Choucières Vertes:
Patience!


vendredi 8 février 2013

Janvier 2013: quelques belles descentes à ski

Voici quelques belles descentes de ce mois de Janvier 2013.

11 Janvier 2013

Petit couloir en face Sud:
Patience!

Le petit couloir à gauche:
Patience!

En bas du couloir en bonne neige:
Patience!

Plusieurs aller-retours dans une jolie combe en poudreuse:
Patience!

Couloir et combe vus d'en face:
Patience!




12 Janvier 2013

Couloir Sud-Ouest de l'Arpion:
Patience!

Bilan du jour: 2 couloirs sous l'Arpion, vus du Mont Guillaume:
Patience!




14 Janvier 2013

Jolie combe en pente douce: :cool:
Patience!

Neige de printemps en face sud:
Patience!

Traces, pas dégueu! :moque: :
Patience!

Combe secrète! ;-) :
Patience!




15 Janvier 2013

Poudreuse en telemark, je progresse!
Patience!

lundi 21 janvier 2013

Embrun Man 2012: remerciements et bilan

Sommaire

  1. Avant le départ
  2. Départ et natation
  3. Vélo
  4. Course-à-pied
  5. Après l'arrivée
  6. Remerciements

Un grand MERCI à:

  • les membres de ma famille présente en force sur le parcours pour leur entrain, leur joie, leur dévouement, leur aide, les photos et films...
  • Philippe pour avoir fait un petit bout de route à mes côtés dans la montée de Pallon. ;-)
  • tous ceux qui ont bien pensé à moi ce jour-là!
  • Ma chérie qui a dû supporter mes longues heures de préparation! ;-)
  • Tous les bénévoles sans qui cette course n'existerait pas,
  • Les nombreux spectateurs et leurs encouragements,
  • L'ensemble des organisateurs de l'épreuve, qui même s'ils sont souvent critiqués sur certains forums, réussissent à faire perdurer l'Embrun Man,
  • les entreprises (Embrunaises en général) qui contribuent par leur soutien à la réussite de cette épreuve,
  • Joël Steve pour le choix et les réglages de mon vélo.



Merci aussi à des personnes ou groupes que je ne connais pas directement mais via leur site internet et qui m'ont beaucoup appris et continuent avec des articles souvent intéressants:

  • Volodalen, site grâce auquel j'ai réappris à courir! :LOL: mais aussi, découvert beaucoup sur le fonctionnement du corps humain (physiologie, biomécanique...)!
  • Le plaisir de nager et Swim Smooth grâce auxquels j'ai peaufiné ma technique de natation!
  • Le site d'Alain Roche avec de nombreuses informations sur les courses longue distance: entraînement, diététique (ses recettes de barres énergétiques et petit déj sportif maison! Je ne peux plus m'en passer! ;-) )
  • l'intéressant blog de Quentin Leplat, entraîneur cycliste et cycliste amateur. Il donne un point de vue vraiment intéressant et critique sur tout ce qui concerne le cyclisme: entraînement, dopage, nutrition... Il a aussi participé plusieurs fois à l'Embrun Man à un niveau impressionnant à mes yeux!
  • Le plaisir de courir, site dont l'auteur décortique et analyse différentes manières de courir
  • Papy et d'autres "forumeurs" pour leurs partages d'informations et d'expériences, notamment cet article sur l’hydratation


Voici un petit bilan personnel de cette épreuve.
Côté entraînement entre le 15 octobre 2011 et le 14 août 2012 (304 jours):

  • environ 330000 calories brûlées au cours d'entraînements, soit 1000 calories/jour de plus par rapport au métabolisme de base d'un sédentaire (sans compter le "vélotaf" quotidien),
  • 6kg perdus
  • plus de 200 sorties en vélo ou course-à-pied,
  • environ 350 heures de vélo et 8000 km
  • environ 80 heures de course-à-pied et 800 km
  • environ 40 heures de natation et autour de 100 km

Plus précisément, entre le 1er janvier et le 14 août 2012 (226 jours):

  • 28 heures et 72 km de natation,
  • 210 heures, 5000 km de vélo et plus de 100000 m de dénivelé positif,
  • 75 heures et 730 km de course-à-pied.

Le jour de la course:

  • environ 12500 calories dépensées,
  • une dizaine de barres énergétiques maison (moins que ce que j'avais prévu),
  • environ 12-13 litres de boissons ingurgitées sur toute la journée (un peu plus de 0,5 L/h pendant le triathlon),
  • 3 kg perdus (mais vite repris, principalement de l'eau!)



Avec du recul, compte tenu de mon niveau d'entraînement de base, à savoir "vélotaf" quotidien, et diverses autres activités sportives hebdomadaires, je pense m'être mis à un entraînement spécifique pour Embrun bien trop tôt. En effet, j'ai commencé les sorties longues en vélo (distance supérieure à 120 km) dès le mois d'octobre 2011, soit 10 mois avant!

Idem pour la course-à-pied qui était ma grande inconnue par rapport à mes chevilles fragilisées par des entorses plus ou moins graves, j'ai débuté des sorties de 20 km et quelques centaines de mètres de dénivelé en Janvier 2012...

Toutes ces sorties longues ont certainement eu des effets positifs sur mes capacités à tenir un effort long mais je vois au moins un point négatif: c'est une baisse de ma motivation au milieu du printemps, fin avril...
Contraint à faire une bonne coupure de 2-3 semaines, tout en gardant un minimum d'activités, bien sûr.
Je pense aussi que mon pic de forme se situait plutôt vers juin, soit 2 mois trop tôt...

Bref, 3-4 mois doivent largement suffire pour préparer un tel triathlon sans arriver trop épuisé moralement le jour de la course. :-):

J'allais oublier: une préparation mentale m'aurait sûrement été utile pour limiter le stress avant course. Mais sur ce sujet, je n'ai malheureusement que peu de connaissances et de pratique... :oops:

Embrun Man 2012: récit de ma journée, 5ème partie (après l'arrivée)

Sommaire

  1. Avant le départ
  2. Départ et natation
  3. Vélo
  4. Course-à-pied
  5. Après l'arrivée
  6. Remerciements

Après l'arrivée, c'est pas fini!

Médaille, T-shirt Finisher, photos

Remise du T-shirt pour Georges:
Patience!
Patience!

Du monde partout après la ligne d'arrivée, des enfants qui me donnent un T-shirt dont j'essaie de voir la taille, mais j'y vois rien! Je dis taille M mais y a que du L, pas grave! Merci! Pas de problème!

Patience!

Ils me donnent aussi une médaille "Finisher 2012"

Patience!
Je salue ma famille qui hurle encore des:
"Bravo! Félicitations" :-):

Deux gendarmes dont un a le même nom de famille que moi, je lui sers la main, sympathique!

Patience!
Je reçois même les félicitations de l'ancien cycliste Henri Duez!

Georges est là, arrivé quelques minutes avant, on se félicite mutuellement, grande accolade!

Patience!
Patience!
Patience!

Comme tu m'avais dit:
"ça sera dur mais que de bons souvenirs en perspective!"
Effectivement, il ne me reste que du bonheur de cette longue journée! ;-)

Je m'approche de ma famille derrière la grille et leur présente mon plus beau sourire en guise de remerciements! :-D:

Patience!
Patience!
Patience!

J'embrasse ma chérie qui l'a bien mérité après cette année un peu sportive! Quelques photos avec le T-shirt "Finisher".

Patience!

"A tout à l'heure!"

Je vais récupérer mes affaires dans le parc à vélo. Fabienne m'accompagne, ce sera plus pratique à 2. Enfin, 1,5 car je suis un peu fatigué quand même! :-D:

Arrivés à ma place, on rassemble un peu tout mon matériel dans la caisse déjà cassée ce matin: pas très solide, le matos de l'Embrun Man! Pour 250€... Enfin... :grrr:
Je m'assois un peu car je sens que ma tension baisse un peu... Je bois doucement, mes jambes bouillonnent! Sensation très bizarre! :lost:


Sortie du parc à vélo

Allez! Go! On repart direction la sortie avec le vélo, la caisse et 2-3 trucs qui traînent.
Je sens de nouveau que ma tension est faible... :-/
Je récupère la caution de 10€ pour la puce. Je signe pour valider ma sortie du parc et là,ça tourne vraiment, je me pose sur la première chaise trouvée!
Fabienne se retrouve subitement avec la caisse chargée à bloc et le vélo! Désolé ma chérie, pas eu le temps ni la force de prévenir! :oops:


Le deuxième effet Embrun Man

Un organisateur passe et on demande un médecin, si possible. Il nous répond de nous rendre au Poste Médical Avancé (PMA). Je tourne la tête en direction de celui-ci: les tentes sont à une dizaine de mètres... mais je me dis:
"Allez! C'est que 10 mètres, après, tu t'allonges et ça va passer!"

Je me lève et marche le plus rapidement possible, en d'autres termes, pas très vite :-D: , jusqu'aux tentes.
Là,je découvre les nombreux lits, tous sont occupés. Sur la droite, c'est réservé aux massages, me dit-on. Mais je vais pas pouvoir attendre très longtemps debout! Du coup, je vais m'allonger sur un lit libre côté massage!
Grand bien, cela me fait! Déjà la tension remonte...

J'attends qu'un médecin s'occupe de moi...
Fabienne fait des aller-retours pour surveiller mes affaires et mon vélo...
Les minutes me paraissent longues, je n'ai plus aucune notion du temps!

Un médecin passe. Je l'interpelle:
- "Je sens les crampes envahir mes jambes, auriez-vous quelque chose, s'il vous plaît?"
- "Je vous apporte de l'eau mais ne buvez que par petites doses"
- "OK très bien!"

Lutte contre les crampes

J'essaie de bien respirer et bien souffler pour tenter de nettoyer mes muscles certainement saturés d'acides...
L'heure suivante sera une longue lutte contre ces crampes! Je n'avais jamais eu de crampes avec une telle intensité et une telle fréquence avant mais je peux vous dire que c'est usant! 8-O

Un autre secouriste tente de me prendre la tension mais j'ai du mal à ne pas remuer les jambes: ça fourmille dedans et dès que je me laisse aller, les muscles se contractent! Un calvaire! :-D:
Le médecin "en chef" vient avec un autre appareil qui a l'air de marcher bien mieux. 13-6, c'est tout bon, ça! :-):

Je rêve d'un massage mais tous les masseurs sont occupés et il faudrait que je change de lit... Je tente de me lever mais à peine j'entame le mouvement pour poser le pied droit au sol, CLAC! la crampe au mollet!

Bref, je reste sur ce lit en attendant qu'un élève kinésithérapeute de Montpellier, Marseille ou Grenoble se libère et s'occupe de moi!
Au passage, un grand merci à eux tous pour leur dévouement!

Massage

Ah! ça y est, j'ai droit à ma masseuse! de Montpellier. En discutant, elle me dit que ce genre d'épreuves longue distance leur permet de découvrir et apprendre les diverses pathologies ou blessures des sportifs qui ont puisé assez loin dans les ressources de l'organisme...
J'imagine que ça doit les changer des "patients quotidiens"...!

Je ne sais pas combien de temps le massage a duré, un peu court à mon goût! :-D: mais ce qui est certain, c'est que ça ne m'a pas fait de mal et je dirais même que ça a été plutôt bénéfique pour les gambettes!

Repos réparateur

J'essaie de dormir un peu, sur un conseil du médecin "en chef". Le corps répare tout seul ses déséquilibres... Soit... Alors, patience! :-):

Fabienne est allée mettre le vélo sur la voiture, gardée par Anne-Laure. Merci à toutes les 2 pour votre patience, justement! Promis, je me répare vite fait! ;-)
Hop, je mets la couverture sur les jambes car je commence à me refroidir...

J'ai dû dormir 20-30 minutes, de manière très hachée: la sono, vraiment trop forte, et les bruits autour me sortent de ma somnolence régulièrement.

J'émerge vers 22h et me sens plutôt bien. Un kiné me conseille de mettre quelque chose sur les jambes pour éviter que le frais nocturne réveille des crampes mais je n'avais pas prévu ça: je n'ai qu'un pantacourt! :-D:
Il me bricole des "chaussettes" avec le tissu blanc qui leur sert à protéger les matelas et un peu de scotch (non, pas du whisky! :moque: )

Allez, hop! Je me lève tout doucement. Fabienne prend la caisse que je me propose de porter. Finalement, on prendra une poignée chacun :-):

Et ça repart!

Moi, ça va beaucoup mieux!
Voilà! Je nage dans le bonheur: seuls les meilleurs moments restent! :-):

On remonte à la maison, tout se passe bien.
Aussitôt débarqué, une grande accolade avec Lionel qui m'a beaucoup émue! Embrassades et remerciements à toute la famille, Georges va mieux aussi. :-):

Je mange, la faim est revenue: tout va bien!
Georges et moi racontons nos moments durs et nos moments où nous étions bien pendant la course...
Mais on en garde pour le lendemain!
Il est temps d'aller dormir un peu!

Superbe journée!

dimanche 20 janvier 2013

Embrun Man 2012: récit de ma journée, 4ème partie (course-à-pied)

Sommaire

  1. Avant le départ
  2. Départ et natation
  3. Vélo
  4. Course-à-pied
  5. Après l'arrivée
  6. Remerciements

Dernière épreuve: la "CAP"

"CAP" fait partie du jargon "triathlétique" et est simplement l'abréviation de Course-A-Pied.

Premier tour du plan d'eau

C'est parti, en trottinant, finalement, le changement d'activité me fait presque du bien aux jambes!
Cela me rassure pour mon tout premier marathon...

Je sors du parc à vélo...
Patience!

...repasse devant mes supporters avec le sourire, je suis heureux et, à ce stade de l'épreuve, franchement serein pour finir cet Embrun Man! :-D:
Patience!

Fabienne et Anne-Laure courent plus vite que moi (Chapeau! ;-) ) pour me retrouver 100 mètres plus loin. Mais ils ne sont jamais fatigués, mes supporters?!? 8-O A croire qu'ils se sont autant entraînés que moi!!!
Patience!

Quoiqu'il en soit, je ne vais pas me plaindre car ça me fait vraiment plaisir et me dope un peu chaque fois que je les croise!

J'entame le premier tour par cette haie de gens de tout âge. Les enfants tendent les mains pour que chaque coureur tape dedans, j'essaie de ne pas en oublier un seul! :-): C'est pas grand chose, mais moralement, c'est très bénéfique, on pense à autre chose, tout passe mieux!
Une fois les barrières terminées, je découvre la première surprise du tour du plan d'eau: une côte courte mais assez soutenue, moi qui pensais que ce serait plat jusqu'au pied d'Embrun... :-D: Allez! je vais essayer en trottinant, en très petites foulées... C'est bon, ça passe!

Mon rythme cardiaque s'affole un peu mais sans plus. Je récupère sur le plat qui suit et croise des concurrents qui terminent leur premier tour (ou leur deuxième!)... mais je ne leur en veux pas! :-):

Pas d'arrêt ravitaillement pour le moment, j'ai tout ce qu'il faut autour de la taille et la chaleur est supportable...

Me voilà sur la digue au revêtement blanc, poussiéreux et très lumineux. Ma foulée est relativement correcte, j'avance bien.
Vers le port, de nouveau plus de monde. Je devrais pas tarder à revoir ma famille... :-):

Voilà! Je les vois, ils sont tous là!
Patience!
...avec la banderole que je n'ai toujours pas réussi à lire entièrement! :-D: Je préfère me concentrer sur les visages qui me nourrissent d''émotions et d'adrénaline!
Je tends la main pour Thomas et Rémi mais Thomas est trop impressionné, je crois et Laurence a juste le temps de dire à Rémi de tendre le bras: "TOP!" c'est bon, j'ai touché! :-):

Patience!

Patience!

Fabienne trottine avec moi, que dis-je!!! elle court avec moi jusqu'au bout de la digue...
Patience!
...le temps de lui décrire un peu le vélo et elle, de me raconter l'épisode du journaliste du Dauphiné car ils encourageaient tous les coureurs par leur prénom, grâce à la liste des inscrits (non, non, ils connaissent pas encore tout le monde! ;-) )!

Premier passage dans Embrun

Me voilà de nouveau seul, enfin, pas tant que ça car la remontée d'Embrun est un vrai plaisir: beaucoup d'encouragements du genre:
"allez, c'est bien!" ou "Bravo!"
auxquels je réponds, souriant:
"Merci!" :-):

Au ravitaillement sous le pont de la Durance, je prends tout de même une éponge pour me rafraîchir la nuque, la tête et les épaules car finalement, il fait bien chaud! Je bois régulièrement aussi mais n'ai pas du tout envie de manger... J'essaierai plus tard...

La montée d'Embrun passe bien donc, je m'étonne moi-même de parvenir à "courir"!

Dans la rue Clovis Hugues (rue piétonne), l'ambiance est excellente, surtout vers le milieu avec un orchestre improvisé à base de casseroles et de grosses poubelles! :-D:
J'honore la musique en réalisant un tour sur moi-même avec un sourire jusqu'aux oreilles et tout cela en courant! :cool:
Quelle ambiance, vraiment! Merci! Merci! Merci!

Je continue. Ce qui est bien, c'est que la rue est à moitié à l'ombre à cette heure-là, il fait un peu moins chaud.
J'arrive au lieu de la photo n°2. J'essaie d'être le mieux possible: :-): foulée légère, sourire, bob bien placé sur la tête...
Résultat: Bof! :-D:
Patience!

Enfin du plat. J'allonge sensiblement ma foulée. Puis la descente par la route où je croise quelques cyclistes pour qui il reste la montée de Chalvet... Je les encourage, je pense qu'ils sont encore dans les temps...

Je blague un peu avec des supporters et des signaleurs:
"On s'est déjà croisé tout à l'heure, je crois, non?" ;-)
Bref, ça va, je me sens plutôt bien!

Sous le Roc et le long de la Durance

Sous le Roc, il fait très chaud et sec, vent de face.
Un coureur me double. A son allure, j'en déduis'il est dans son second tour mais semble avoir eu ce que l'on nomme un "problème gastrique". L'odeur me gêne un peu, heureusement, il court plus vite et ça ne dure pas longtemps, ouf! Il doit viser un temps pour ne pas s'arrêter... Toujours impressionnant!

Un panneau m'annonce "7 km" et un second "28 km". Je me dis pour me motiver:
"Allez, tu ne passeras que 2 fois ici!"

Ma vitesse est toujours correcte sous le Roc, une courte remontée puis un virage à angle droit vers la gauche. A cet endroit, pas mal de spectateurs mais aucun son! En passant, je dis:
"Et alors! On vous entend pas!!!" :-D:
Ce qui soulève aussitôt une valse de
"Allez!", "Bravo!", "Courage, c'est bien!"
"Ah bin voilà! C'est mieux! Merci et à tout à l'heure si vous êtes encore là!" :-):

Je cours maintenant à l'ombre d'une haie de peupliers, en direction du lit de la Durance. Je discute un court moment avec un coureur qui a du mal à récupérer à cause de l'air trop sec. Il suffoque me dit-il... Je lui demande s'il boit et a bu régulièrement. A priori, oui...
J'espère que ça passera pour lui. :-/

Un demi-tour puis une longue remontée en rive droite de la Durance, jusqu'au Pont Neuf, entrecoupée d'un ravitaillement où je reprends une éponge: c'est fou la vitesse à laquelle le vent assèche tout!
A peine 5 minutes plus tard, peu avant le pont, je remouille mon bob à la prise d'eau!
Mes pieds chauffent un peu mais heureusement, ce n'est pas la douleur, telle une pince, qui m'empêche parfois de courir. Je me dis que je mouillerai mes pieds au prochain tour, au début de la montée d'Embrun, j'ai vu qu'il y avait une fontaine...
Puis mon esprit part sur autre chose, je ne sais plus quoi.

Après le pont Neuf, des personnes, genre à la retraite, regardent défiler les coureurs, à l'ombre d'un peuplier; assises dans leurs chaises pliantes...
Toujours en mode humour, je propose à l'un d'entre eux d'échanger nos places...
Tout le monde rit, tout va bien! Et moi aussi. Mais je continue mon périple! :roll:

Allez, direction Baratier, maintenant, par la rive gauche. :-):
Un cycliste me double, un qui a abandonné car il n'est plus sur le parcours vélo... Dur!
Le soleil décline doucement vers l'horizon...

Retour à la civilisation

A Baratier, quelques spectateurs redonnent du punch. Je refais le plein de mes bidons avec un peu de coca et d'eau dans un (bof! :-( ) car il n'y a déjà plus de boisson énergétique! Dans l'autre, j'improvise un mélange d'eau, citron et orange pressés, ça devrait être pas mal ça! ;-)

Au bout de la ligne droite qui suit ce ravitaillement, je m'attends à trouver mon fan club, mais non, personne! :-( Déception passagère: ça descend et ils seront certainement plus loin...

Un coureur me rattrape, on discute le vélo, la natation, tout ça; c'est sa cinquième participation, pour le plaisir, si l'on peut dire!
"Ah ouai! t'es taré toi!!!" :-D:
Mais c'est vrai que l'ambiance est vraiment plaisante!
Il a une foulée un peu trop rapide pour moi, je lui dis que je ralentis un poil.
"Aucun problème, de toute facçon, je vais me trouver un buisson pour cag... un coup, alors on se retrouvera sûrement plus loin!"
Ah, les plaisirs simples de la Nature! :-):

Le retour vers le plan d'eau est plus chargé en spectateurs, cette ambiance qui nous porte fait du bien au moral!

Ah! ça y est, Laurence, Thomas, Lionel et Anne-Laure sont là! Très content de vous revoir! Et de vous entendre hurler! :-):
Courage à vous: j'ai plus qu'un tour!
Anne-Laure court plus vite que moi, chapeau! ;-) pour me tirer le portrait! Merci!!!

Patience!
A tout à l'heure...

Ils me disent que Fabienne est remontée chercher ses affaires pour courir avec moi sur la fin... OK! ça me fera du bien, effectivement car le final risque d'être plus dur!

Plan d'eau bis, fin du premier tour et plan d'eau ter

En parlant de plus dur, d'ailleurs, le tour du plan d'eau me met un peu un coup au moral: c'est long pour atteindre cette ligne où je pourrais avoir ce petit bout de tissu qui signifie 2ème tour!

Tiens! Je croise Georges qui a entamé son second tour, justement... Bizarre! Je pensais qu'il avait plus d'avance que ça. Soit il me reste beaucoup à courir pour finir ma première boucle, soit il a eu des soucis...
Je lui dis:
"Allez! Georges!" :-):
Je ne me souviens plus trop mais son regard m'a paru un peu vague et je ne crois pas qu'il m'ait répondu... Devait pas être bien, alors!
Bon, en même temps, on s'est croisé à vitesse élevée!!! Pas eu le temps de tout interpréter! :-D: :LOL: :-D:

La fin de mon premier tour, porté par la foule, se déroule pas trop mal, le tapis bleu, ça sera pour tout à l'heure... pour le moment, je suis obligé de courir à côté! :grrr:

Enfin! J'enfile le bracelet! Allez! plus qu'un tour! 2h13 pour celui-là, mon "pseudo-objectif" de 4h15, on l'oublie! :-):

Je trottine entre les spectateurs et les barrières mais dès la fin de ce chemin étroit, je vois cette montée face à moi avec des coureurs qui marchent et à cet instant précis, une petite voix vicieuse me dit:
"Allez! Marche un peu, juste dans cette côte!"
J'écoute mes jambes qui m'en disent autant... :oops:

Bon, OK! N'insistez pas, je marche un peu! Et ça fait pas de mal finalement!

Je me force à reprendre le trot aussitôt arrivé sur le plat, dur mais j'avance un peu plus vite qu'en marchant et plus je cours, plus j'arriverais tôt! Logique! :-D:

Nouvelle éponge bien chargée d'eau, enfin, de liquide, je veux dire... Je sais pas trop quel mélange se trouve dans les bassines après plusieurs heures et quelques centaines d'épongeages! :ill:
Je me mouille les épaules et la nuque et ça repart.

De nouveau, la longue digue le long du plan d'eau me semble interminable. Je me change les idées en contemplant les sommets, les voiles sur le lac...

Dernier passage dans Embrun

Allez! La montée sur Embrun maintenant, c'est la dernière! ;-)
Dans les parties raides, je ne sais pas trop comment décrire mon mouvement: entre le trot et la marche... :-D: mais je m'aperçois que je vais à peine moins vite en marchant et surtout que les muscles tirent beaucoup moins! Du coup, je décide de marcher.

Je n'ai pas parlé de mon rythme cardiaque mais plus j'avance dans la course, plus mon corps se met en mode économie: mon cœur bat entre 128 et 133 pulsations par minute en montée! Je dois bien puiser dans le gras, là!!!

Dans la rue piétonne, l'orchestre improvisé est toujours là, avec même des renforts! Je les remercie, c'est mon dernier passage, mais cette fois-ci, je ne fais pas de zèle: pas de pas de danse ni de tour sur moi-même: mode économie oblige! :oops: Et je suis quand même un peu moins frais que tout à l'heure!

Avec du recul, j'aurais "perdu" environ 20 minutes dans ce début de deuxième tour par rapport au premier tour, en raison de moments de marche et d'arrêts aux ravitaillements plus fréquents...

A propos de ravitaillement, je m'arrête à celui situé en haut d'Embrun où, surprise! il y a une boîte de bonbons Haribo! :moque: Gracieusement offerts par les bénévoles de ce stand que je remercie une fois de plus!
J'en prends 2, c'est que du sucre, ça devrait faire du bien pendant quelques minutes! (mais attention au coup de mou qui suit)
Je remplis aussi un bidon de mon mélange improvisé d'orange et citron pressés, de l'eau et un peu de sucre, idéal pour bien s'hydrater.

Allez! Zou! Cette fois, je ne marche plus! Je repars, un peu de plat puis descente dans la plaine, désertique à cette heure de la fin de journée mais j'ai le moral: je suis sur mon deuxième tour, plus rien ne peut m'arrêter!!!

Sous le Roc

Je ne sais pas trop où je vais retrouver Fabienne mais je continue, au pire, à l'arrivée!
Le soleil a déjà bien baissé, il fait moins chaud.
Je me tape sur les fesses comme sur un cheval:
Allez! Joly Jumper! Youhou!
Et ça marche! :-D:

Il y a nettement moins de monde au virage à gauche avant de rejoindre la Durance.
Mais le moral est bon! Mon objectif maintenant est de franchir la ligne avant le coucher du soleil: hé oui, car je cours avec mes lunettes de soleil adaptée à ma vue et s'il fait trop sombre, ça va pas le faire! :-):

Je franchis le demi-tour rive droite de la Durance et le contrôle qui s'y trouve par la même occasion.
Puis au ravitaillement suivant, tiens! Fabienne en tenue de joggeuse! Bonne nouvelle! :cool:
Je refais le plein de mon bidon avec ma boisson improvisée en faisant bien attention de ne pas enfermer une guêpe en le refermant!
Je tiens à saluer le courage des bénévoles qui ont en plus à affronter des guêpes!
Je teste les patates au sel: excellent! Bonne idée ça!, j'aurais dû essayer plus tôt! :-):

Il y a aussi Georges qui essaie de motiver un gars de son club allongé au sol... Pas facile!
NDLR: Finalement, il abandonnera pour cause de déshydratation.

Georges repart et me dis:
"Je prends de l'avance, tu me rattraperas..."
Je lui réponds:
"Euh, d'accord! Mais pas gagné que j'y arrive, donc ne t'inquiète pas si tu me vois pas!" ;-)

Je repars quelques secondes après avec Fabienne. On discute un peu, ça passe mieux, c'est certain! Petite aide extérieure, je sais, c'est contraire au règlement mais bon, il reste plus grand chose... :roll:

Objectif: la ligne d'arrivée

Pont Neuf, rive gauche, ravitaillement du Star Flash, patates et sel: miam!
Fabienne qui court à mes côtés, inconsciemment me motive.

Baratier: un peu d'eau et d'orange pressée dans un bidon, ça suffira pour finir!

Derniers kilomètres, Fabienne se cache dans un fourré, elle me rejoint bien plus loin: ça veut dire que je cours encore bien! ;-)

Embrun, le restaurant "la Truite qui parle", une éponge pour me rafraîchir, la digue, longue et le soleil couchant...
Aïe, aïe, aïe, vite! j'ai mes lunettes de soleil à ma vue, il faut que j'arrive avant la nuit! :LOL:

Pendant ce temps, Georges arrive:

Patience!

Patience!

Patience!
Patience!

Courte remontée, les jambes tirent mais l'appel de la ligne d'arrivée est plus fort! Descente puis j'entre dans la partie entre les barrières, Fabienne n'est pas autorisée à passer avec moi. Elle court à côté et je lui dis de m'attendre au début du tapis bleu pour finir ensemble. :-):

J'augmente un peu l'allure, la banane au milieu de la figure: :-D: "Pétard! ça y est, tu vas y arriver au bout de ce vieux rêve!" :cool:
L'émotion à son comble, les spectateurs qui encouragent...

Tour du parc à vélo. Surprise: Lionel hurle:
"Y a Nicolas! Alleeeeeeeeeer!" :-D:
Whaou! Merci frangin! ;-)
Je retire mon bob et mon "Buff" pour les faire tourner au-dessus de moi. Je suis vraiment content d'arriver au bout!
Je repense à ces crampes dans l'Izoard, put...! J'y suis arrivé! :-D:

Le parcours remonte vers la piscine municipale où je barbotais il y a 25 ans... Je tourne à gauche, du monde, beaucoup de monde!
Le tapis bleu, Fabienne qui me rejoint, on court main dans la main à une allure folle pour mes jambes complètement dures!
Patience!
Patience!

Des spectateurs crient au loin, Fabienne aussi, je comprends pas tout...!
Ah! si! :roll: mon fan club!

Je franchis la ligne d'arrivée les bras en "V"...
Patience!
Patience!
...simple victoire personnelle! :-):

Patience!

samedi 5 janvier 2013

Stat de Spat

Ski.jpgQuelques statistiques personnelles:

  • dénivelés en ski de rando
  • kilométrages annuels en VTT et vélo route
  • nombre de visiteurs du site:
  • consommation en eau de mon habitation
  • consommation en électricité de mon habitation
  • nombre de jours de ski de piste et de planche à voile

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lundi 24 décembre 2012

Embrun Man 2012: récit de ma journée, 3ème partie (vélo)

Sommaire

  1. Avant le départ
  2. Départ et natation
  3. Vélo
  4. Course-à-pied
  5. Après l'arrivée
  6. Remerciements

Sortie du parc

Premières sensations

Je commence à rouler sans trop m'emballer. Je suis bien sur le vélo, en tout cas, mieux que dans l'eau! C'est beaucoup plus facile pour respirer! ;-)
Le parcours monte direct quelques dizaines de mètres après avoir enfourché la monture! Je prends garde à ne pas me mettre dans le rouge, même si mon rythme cardiaque augmente légèrement au-dessus de mon seuil aérobie (SV1 pour les connaisseurs), ce qui me paraît normal car je suis au repos depuis plus d'une semaine.
Nous sommes encore dans l'ombre des montagnes à l'Est.
Il fait assez frais.

Route des Puys

Rapidement (~15 minutes), je domine le plan d'eau où je peux voir les derniers nageurs encore dans l'eau, ça me rassure un peu mais ce n'est que le début de cette grande aventure!
Je dépasse tranquillement pas mal de cyclistes, en tournant bien les jambes, jamais trop en force...

Certaines zones de la route sont au soleil et celui-ci chauffe déjà bien. Cela promet pour la suite... :ill:

Je bois régulièrement et essaie de faire tourner les jambes rapidement. Je tâte mes cuisses, c'est déjà dur comme du béton! Tendu dans la tête, tendu dans les muscles! :evil: Il me manque une préparation mentale, je crois... :LOL:

Je croise un tube de gel énergétique et ce sera pas le seul, toujours la même couleur verte tout le long du parcours, espacés de 15-20 km, je sais pas trop... Moi qui pensait que sur cette épreuve, tout le monde respectait les règles et la Nature, ça me chagrine et me dis "je suis vraiment pas dans mon élément dans ces courses, je fais ce triathlon car c'est un vieux rêve et basta!" :evil:

Après les Méans, un peu de descente sur une bonne route, je me pose quelques instants sur le prolongateur pour me reposer, ça file à toute allure et je négocie les courbes à la corde! Je me régale! :cool:

Extrême sud du parcours

Quelques coup-de-culs pour arriver vers Saint-Apollinaire puis c'est une belle descente sur une route un peu défoncée jusqu'à la nationale, via Prunières.

Un de mes bidons a tendance à vouloir se faire la malle. :grrr: Lors d'une accalmie des vibrations, j'intervertis deux bidons dont les diamètres sont légèrement différents et le problème est résolu (à ce sujet, les fabricants pourraient peut-être se mettre d'accord!!! :evil: ).
Un souci en moins, je peux me lâcher et me concentrer sur la route et le paysage: lever de soleil sur le lac, splendide miroir! :-):

Une fois sur la nationale, le vent qui descend la vallée me ralentit un peu par rapport à mes repérages et mes prévisions mais je ne cherche pas à lutter plus que ça, la route est encore longue...
Je me cale donc sur le prolongateur et roule entre 35 et 38 km/h.

Repos dans la vallée

Enfin, repos tout relatif! ;-)
Sur le pont de Savines, je garde ma distance avec celui qui me précède car le règlement triathlon interdit de rouler dans la roue d'un concurrent, 7 m minimum, et de doubler car il y a une ligne continue... code de la route, tout ça... 8-O
Et en plus, je n'ai pas les jambes si fraîches que ça alors autant ne pas s'emballer!
Savines, ça monte rapidement. Je ne prends rien à ce ravitaillement car j'ai encore pas mal à boire et à manger.

Descente sur le prolongateur puis nouvelle côte pour franchir le cône de déjection du Boscodon. C'est aussi là que doit être posté mon "fan club". J'essaie de trouver de loin des têtes connues mais j'ai le soleil en face. Du coup, je fais des signes avec un bras pour prévenir.
Ah! ça y est, je vois Papa, Je souris pour la photo: :-D: Puis j'entends tous les encouragements:
"Aller Nicolas!!" (répéter 10 fois)
Patience!

Quelques mètres plus haut, Laurence, Maman, Lionel, Thomas, Rémi puis Fabienne et Anne-Laure. Des encouragements qui ne laissent pas les autres concurrents indifférents!
Patience!

Patience!

J'apprendrai plus tard que vous êtes restés un moment à supporter chaque cycliste, en l'appelant par son prénom grâce à la liste complète! Chapeau!
C'est fou le coup de fouet que ça donne!
Merci à tous! Vous avez bien droit à un bon petit déj maintenant! ;-)
Patience!

Cette fois, je suis parti pour une longue étape sans mon fan club...
Je mange un peu, profitant de la route nationale en bon état...

Pendant que je roule, ma petite famille prend même le temps de créer une magnifique banderole colorée qui leur vaudra un article bien mérité dans le Dauphiné du 16 août 2012! :happy:
Tout le monde s'y met:
Patience!

Et voilà le travail!
Patience!

Le prénom peut même être changé!
Patience!
Patience!

Au rond-pont de Baratier, c'est une foule dense et motivée qui nous "porte", parfois en faisant la "Ola"!
Je continue à rouler à bon rythme tout en pédalant en souplesse. :-): Et je me répète une phrase que m'a dit Georges:
"c'est long et il faut savoir être patient"
Alors je prends mon mal en patience... Et j'avance, avec la forme et l'état du jour.

La route de Siguret est toujours à l'ombre du mont Orel, ça fait du bien de continuer à rouler dans une atmosphère relativement fraîche. Quelques rares fusées me doublent mais je maintiens mon rythme souple, il ne faudrait pas s'amuser à tenter de suivre quelqu'un!

Ravitaillement de Saint Clément, j'échange un bidon contre de l'eau car léger mal au ventre. Je me dis que de l'eau seule me fera plutôt du bien...

Je repars pour Guillestre et la longue ligne droite avec le vent de face matinal me paraît un peu plus dure que prévu! Reste patient! ;-)
Mes jambes tirent un peu, pas normal à cette distance mais il faudra faire avec!

Je pense à autre chose, en regardant les paysages, des souvenirs rejaillissent sur tel ou tel sommet, à ski, à pied ou à VTT...
Je pense à ma famille, mes amis qui doivent se demander où j'en suis, comment ça se passe... :roll: Eh bien, ça va, ça pourrait être nettement mieux au niveau des gambettes mais bon...

Vallée du Guil et Isoard

Gestion de l'effort

La montée de Guillestre passe bien, quasiment comme prévu. Je discute avec un concurrent puis je le laisse un peu partir, il roule un poil plus vite que moi et je n'ai pas envie de me cramer!
Enfin! Les magnifiques sommets du massif des Écrins sont visibles: Pelvoux, Pic sans Nom, Ailefroide...
Whaou! Quel ciel aujourd'hui! Complètement pur!

De nouveau, un peu de répit dans la partie basse des gorges du Guil. Le revêtement (tout neuf!) permet de rouler vite et de se ravitailler sans risquer de perdre quelque chose ou de finir au fond des gorges! :cool:

1 tunnel, 2 tunnels, 3 tunnels...

A la maison du Roy, je prends un bidon de la boisson énergétique fabriquée par l'organisation de l'Embrun Man. Je goûte... ça a l'air d'aller, pas trop mauvais mais on dirait du Fanta sans bulle. Je pensais que ça devait être que du naturel, ça m'étonnerait... Toujours est-il que ça a le mérite de me changer de ma boisson perso...

C'est parti pour la partie médiane des gorges. Toujours un léger vent de face. Je me force à boire un peu de ma soupe pour fournir des sels minéraux à mon organisme.
Il y a toujours beaucoup de vélos, certains, rares, roulent bien plus vite que la plupart qui, comme moi sont soit scotchés, soit prudents. :-):
Première montée plus sympa au niveau du monument aux morts puis un peu de plat pour faire tourner les jambes et récupérer un peu avant d'entrer dans le vif du sujet: à savoir la montée à Arvieux!

Je suis vraiment contrarié par mon impossibilité de pouvoir appuyer normalement sur les pédales: mes quadriceps sont durs et tétanisent presque si j'appuie un peu plus fort! :ill: J'alterne des moments en danseuse pour changer un peu de position et cela me fait du bien.

Je me suis bien alimenté et à Arvieux, j'échange 2 bidons. Je préfère assurer car je pense en avoir pour 1 bonne heure, compte tenu de mon état, pour arriver au prochain ravitaillement: au col!

Coup au moral

Entre Arvieux et Brunissard, c'est le moment le plus dur moralement: je sens les crampes arriver à 2 reprises, je roule au ralenti, m'arrête par 2 fois pour secouer un peu les jambes, boire un peu de soupe, quelques secondes pour ne pas perdre trop de temps.
Mais dans la tête, c'est un peu le doute, je ne comprends pas: tout juste 80 kilomètres alors qu'à l'entrainement, je n'ai jamais eu de crampes et je roulais souvent plus fort?!?
"Pétard, si j'ai des crampes là, qu'est-ce que ça va être après!" ou encore "Non! je ne peux pas abandonner là, c'est pas possible! Toutes ces heures d'entrainement pour ça!" :-(
Bref, je repars en me parlant:
"Aller, mon gars! Vas-y souple et ça va passer!" (pas évident quand on est au pied de l'Izoard!) :-D:
J'encourage mon vélo aussi:
"Aller, tiens le coup! Après, je te laisse te reposer!" ;-)
Oui parce que ce serait le coup de massue final si je venais à casser quelque chose ou même si je crevais un pneu!!!

Redémarrage tout doux donc, en danseuse pour mieux répartir la force sur différents muscles. Dans les parties raides, vers Brunissard, je dois rouler autour de 7,5 km/h... Pas folichon! Mais c'est bon, ça passe bien. :roll:
Je parviens même à doubler certains concurrents. C'est rassurant!
Côté souffle, je suis tranquille de chez tranquille, alors que j'entends d'autres cyclistes très essoufflés. Certainement un bon effet de mes jours passés en altitude dernièrement. :-):
Peu à peu, la pente s'adoucit et je me sens un peu mieux. Les mélèzes apportent un peu de fraîcheur avant de déboucher dans la Casse Déserte puis les derniers virages, plus raides, sous le col.

Dernières épingles et dernière montée, par endroit plus pentue, notamment au niveau du photographe, un sourire s'il vous plaît! :-): Je fais le mec facile... :-D:
Patience!

Aller, encore une centaine de mètres de dénivelé et je vais pouvoir récupérer un peu dans la descente... Il y a beaucoup de spectateurs sur cette dernière portion, ça aide et ça fait du bien, on se croirait au Tour de France!
Merci d'avoir fait le déplacement! ;-)

Je débouche au col d'Izoard à 11h51 précisément, bon c'est pas trop mal, finalement! :-): J'ai limité les dégâts car ça doit pas être facile de devoir batailler pour arriver dans les délais autorisés à chaque point de contrôle!

La question du ravitaillement du col de l'Izoard

Il est possible d'avoir un ravitaillement personnel au col. Celui-ci consiste en un petit sac (distribué par l'organisation lors du retrait des dossards) et chaque concurrent peut y mettre ce qu'il veut.
Pas de ravitaillement perso pour ma part. Le choix a été longuement réfléchi, surtout ces derniers jours (ce qui a peut-être contribué à mon stress avant épreuve: que fais-je: ravito ou pas? :-): )
Initialement, je pensais mettre dans ce sac:

  • 2 bidons personnels,
  • ma veste coupe-vent pour la descente,
  • et les barres énergétiques nécessaires pour la seconde partie du parcours vélo.

Finalement, compte-tenu de la météo annoncée avec des températures plutôt chaudes, du temps perdu pour récupérer le sac, enfiler la veste, faire le transfert des barres dans ma pochette sur le vélo... sans oublier que je n'étais pas sûr de pouvoir récupérer mes affaires personnelles après le marathon, ce qui m'embêtait un peu, j'avoue. (En fait, si, il est possible de récupérer son sac à l'arrivée au niveau de l'entrée du parc, mais bon, selon l'état à l'arrivée, on a plutôt envie de se reposer que de courir après ses affaires!)

Bref, tout ce "blabla" pour dire qu'au col, j'échange mes 2 bidons "Embrun Man" contre 2 nouveaux remplis à bloc de boisson énergétique, je bois un peu et zou! Il fait tout juste un peu frais, la descente devrait être agréable!

Descente sur Briançon

Aller! C'est parti pour cette superbe descente, rapide, sur Briançon!
Non, je ne boirai pas dans la descente, l'expérience de Georges en 2009 me revient à l'esprit :-): (Il avait chuté à pleine vitesse car il avait tenté de boire entre 2 virages :ill: )

Je négocie bien les difficultés du haut, je relance sans forcer plus qu'il ne faut, craignant que les crampes réapparaissent...
De grandes lignes droites séparent ensuite de superbes têtes d'épingles en excellent goudron! Je jette un oeil sur mon compteur, très rapidement, car à cette vitesse, la moindre déconcentration pourrait se payer cher: 79 km/h. Pas mal! :cool:

Je m'applique au freinage, mon vélo est une véritable F1!!! :-D:
Je négocie les trajectoires "exter-inter-exter"! Un régal! Le goudron est vraiment bien lisse et accrocheur, j'en profite car après Briançon, ça sera plus cabossé...

Un petit bémol tout de même sur ma decente: une voiture suiveuse me saoûle un peu (je ne mettrai pas le numéro du département mais m..de!). J'ai dû la doubler 3 fois (et elle autant, logiquement, vous suivez? :-): ) mais elle avançait au rythme d'un concurrent qui n'était pas loin de moi, vraiment lourd!
Heureusement que tout le monde ne suit pas son favori de la sorte, ce serait l'hécatombe!

Bref, je continue mon bonhomme de chemin, la pente ne permet plus de se laisser aller, il faut reprendre le pédalage.
Aïe, aïe, aïe! :-):
Je tourne les jambes donc, prudemment, les muscles encore durs. Légère tendance à tétaniser, une fois, deux fois...
Aller! ça suffit maintenant! Je m'étire un peu sur les pédales, reprends tout doux et ça repart. Ouf!

Je bois, il fait chaud, l'air est sec et cela va empirer dans la vallée de la Durance...
Le moral remonte mais il reste encore du chemin... Je repense à mon fan club, les potes du boulot, les cousins, cousines, mon médecin, mon osthéopathe...
Tout le monde y passe! :-):
Et les kilomètres et le temps aussi! J'arrive à Briançon, pas de marché en vue, je ne pourrais pas faire "coucou" à Danie et Bernard. Dommage, ç'aurait été marrant même si très bref.
Je les verrai samedi...

Vallée de la Durance

De Briançon à l'Argentière

On traverse la Durance et la route nationale pour légèrement remonter à Saint-Blaise où un petit ravitaillement me permet d'échanger un de mes bidons. J'ai bien bu. Et même si la boisson me reste un peu sur l'estomac, côté digestion, je me sens plutôt bien après 6h de course. C'est un point positif!

Retour sur la route nationale jusqu'à Prelles où la postion allongée sur le prolongateur est vraiment utile car le thermique qui remonte la vallée est déjà bien établi.
A Prelles, donc, le parcours quitte la nationale et empreinte la rive droite de la vallée pour rejoindre le village historique des Vigneaux.

Je m'autorise une petite pause à l'ombre d'un petit arbre, pour vidanger ma vessie. Y en a pour un moment! :-D: Quelques concurrents me doublent.
Je ré-enfourche ma F1, tout léger, moi autant qu'elle! Je parle à mon vélo encore une fois:
"Aller, courage mon beau, plus que 80 bornes et je te laisse te reposer! T'en as vu d'autres, cette année, des routes défoncées, parfois pires!"
Oui parce que le revêtement n'est pas des plus lisses sur cette route! Mais j'avance bien, j'ai même l'impression que mes muscles inférieurs répondent mieux... Ma vitesse témoigne de cet état, je rattrappe même ceux qui m'ont doublé lors de mon arrêt au stand! Y a bon! :-D: Mais je me dis:
"attention de ne pas trop t'emballer, gary!"

Bref coup d'oeil sur le Pelvoux, courte descente sur les Vigneaux, je prends un bidon de boisson énergétique (chaud mais pas grave), virage à gauche, direction l'Argentière.
Oula! Le vent souffle fort, ici! Je me cale sur le prolongateur, dépasse 2 concurrents, j'ai enfin de bonnes sensations! Je me dis:
"Put...! 130 bornes à gérer l'effort pour éviter les crampes avant de retrouver enfin un comportement habituel de mes muscles!" 8-O
Le moral remonte encore, ça me fait un bien fou! Je file face au vent, serein, en tout cas un peu plus, pour la suite.

L'Argentière passe, pas grand monde dans les rues, il fait chaud avec beaucoup de vent et il est l'heure du déjeuner!
A propos de vent, je plains les concurrents sans prolongateur! J'en double quelques-uns qui ont l'air presque scotchés par les rafales! Peut-être que mes entrainements les jours de Mistral m'aident un peu aussi? :-):

La rampe de Pallon

Je roule désormais sur des petites routes bosselées mais je me sens bien, ma machine de guerre est ultra-confortable! :cool:
J'approche de la célèbre rampe à 11% sur 2 kilomètres qui mène à Pallon. Après ce que j'ai enduré à l'Izoard et vu mon état actuel, même pas peur! :roll: J'arrive dessus bien lancé, "Tac!" tout à gauche: petit plateau et grand pignon et c'est parti!
Je me sens des ailes! Surtout qu'il y a pas mal de spectateurs que j'essaie de remercier, groupe par groupe. "Merci!"... "Merci!" et avec le sourire! ;-)

Hop! un peu en danseuse pour soulager un peu les jambes...
Vers le milieu de la montée, j'entends:
"Aller! C'est tout bon, gars!" ou quelque chose du genre, je me souviens plus bien!
Je tourne la tête pour remercier et...
"Ho! Philippe!"
Il me regarde et dit:
"Ah! zut, je t'ai pas reconnu!"
Philippe traverse la route pour enfourcher son VTT et me suivre quelques centaines de mètres... Je lui dis en blaguant:
"Tu m'en veux pas, hin, si je t'attends pas?!?" :-D:

Il me rattrappe tant bien que mal en se cramant les cuissots avec un départ en côte à froid et à bonne allure pour un VTT, peuchère! Je lui raconte mes problèmes de crampes dans la montée à l'Izoard, ma sortie de l'eau avec les muscles déjà raides...
Mais là, je suis toujours bien, en danseuse, dépassant pas mal de concurrents, le PIEEEED! :LOL:
Arrivé en haut de la rampe, Philippe fait demi-tour et je continue mon vol en direction d'Embrun.
Un grand MERCI, donc, Philippe (ainsi qu'à ta sœur qui t'a "forcé" à attendre encore un peu! :-): ) pour ton soutien qui m'a fait sincèrement très plaisir!

De Pallon à Saint-Clément

La pente s'adoucit et quel bonheur: j'ai le vent dans le dos sur quelques centaines de mètres! Je me redresse au maximum pour optimiser le rendement de cette force naturelle sur moi. Je dis même tout haut:
"Aller, souffle! Plus fort!" :LOL: sans penser à ceux qui l'ont de face un peu plus loin... de toute manière, ce sera mon tour d'ici quelques secondes! :roll:

L'effet est logiquement de courte durée: la route tourne de nouveau et je me retrouve face à Éole qui ne m'usera pas! :evil:

Au hameau le Chambon, je m'arrête pour prendre un nouveau bidon de boisson énergétique et repars aussitôt.
Descente chaotique jusqu'à l'aérodrome de Saint-Crépin où le vent souffle sévère! Je me pose sur le prolongateur pour un meilleur aérodynamisme et me détendre le haut du corps aussi.

Avant d'attaquer la montée suivante, nouvel arrêt au stand, à l'ombre bienfaisante d'un frêne isolé, s'il vous plaît! Je serai plus léger après ça. ;-)

Montée au-dessus de Mont-Dauphin gare donc, toujours avec de bonnes sensations. J'avale rapidement la descente qui secoue pas mal et recouverte de gravillons vicieux dans les épingles.

Au village de Saint-Clément, le parcours nous fait retraverser la Durance et je retrouve le ravitaillement déjà croisé ce matin. Cette fois, je m'y arrête pour échanger 2 bidons. Mais sans faire attention, j'aurai droit à une boisson pétillante, bof, je ne la bois pas trop craignant de blesser mon pauvre estomac peu habitué à ces mélanges chimiques! :ill:

Pendant ce temps, c'est une longue attente pour mon fan-club sous une chaleur éprouvante:
Patience!

Heureusement, les premiers tri-athlètes commencent à passer autour du plan d'eau, les premiers en sont à leur deuxième tour!
Victor Del Corral:
Patience!

Suivi de près, moins d'1 minute, par Marcel Zamora
Patience!


Georges, quant à lui, fait son retour au parc à vélo à 15h25:
Patience!

Et avec la banane!
Patience!

Pendant sa transition, tartinage des pieds:
Patience!

De Saint-Clément à Embrun, rive gauche

Le retour jusqu'au Pont Neuf se déroule comme sur un skateboard! Malgré le vent assez violent par endroits. Je suis de plus en plus content même si l'idée d'affronter la montée de Chalvet, la cerise sur le gâteau, modère quelque peu mon entrain... :happy:

Je regarde l'heure: 14h10 et pense à mes prévisions données à mon fan club. J'avais dit "à partir de 14h30 au parc à vélo si tout se passe bien..."
Bon, bin désolé, va falloir attendre un peu! :oops: Si seulement vous saviez comme j'en ai ch... moralement avant le col!!!

Dernier coup-de-cul avant de descendre vers le pont Neuf. Je remercie les signaleurs une fois de plus en passant!

Au Pont Neuf, j'échange mes 2 bidons et ce sera la dernière fois pour la partie vélo! J'ai la bonne surprise de voir que le contenu est encore frais! :roll: J'en fais part au jeune bénévole et repars en le remerciant. ;-)

Après le pont, je regarde s'il y a des coureurs le long de la Durance: non, pas un seul en vue! Je suis en avance ou quoi?!? :LOL:

Dans la montée vers Embrun, j'envoie un:
"A tout à l'heure"
aux différents signaleurs et spectateurs, ça fait du bien de revoir du monde et pouvoir blaguer un peu! :-D:
Dans Embrun, pas loin de l’hôpital, je croise Marcel Zamora qui doit être dans son 2ème et dernier tour de course-à-pied! 8-O
Je l'encourage avec un:
"Aller Marcel!"
Il a une position impressionnante pour la course-à-pied, la tête très en arrière, les épaules bien droite, le corps est tendu comme un arc; on sent qu'il essaie d'utiliser au maximum l'élasticité et le dynamisme naturel des tendons et muscles!
Vraiment impressionnant!

Embrun, boucle par Chalvet

La gare, j'y suis presque! :cool: Il fait chaud et le vent de dos pour la montée à Chalvet est une horreur! Heureusement, un peu plus haut, des enfants nous tendent joyeusement des bouteilles d'eau fraîche pour nous asperger la nuque ou les jambes. Je ne sais pas si c'est une bonne idée mais ça me fait du bien, alors... "Merci!" dis-je en leur rendant la bouteille vide pour les suivants. ;-)

Quelques raidillons dans lesquels les jambes tiraillent un peu, qu'elle est longue, cette montée de Chalvet! Surtout que l'on monte tout en haut, jusqu'à la dernière ferme!

J'y suis! Dernier ravitaillement devant cette ferme, justement. Besoin de rien, j'enchaîne directement.

Retour au plan d'eau

Quelques centaines de mètres après le point haut de Chalvet, je m'arrête pour vidanger de nouveau, je suis plus à l'aise ici que dans la plaine, entouré de dizaines de spectateurs! Et puis ça commence à devenir pressant! :-/
Je repars rapidement sur cette route vraiment cassante, limite chemin par endroits! Et c'est comme ça jusqu'au plan d'eau; pas évident de se reposer les jambes avec tous ces trous à éviter, les gravillons, les bosses! 8-O
Ah, Embrun, sacrée épreuve!!!

15h18: fin de la partie vélo à mon tour, je franchis la ligne d'arrivée...
Patience!

...en marchant, chacun son style! :roll:
Patience!

sous les encouragements d'une foule en délire! Mais oui! mon fan club est là!
Je lève un bras pour les saluer, désolé pour le retard, y avait des bouchons sur la route! :LOL: ;-)

Je rejoins ma place tranquillement, en marchant car mes jambes sont assez dures! Je ne voudrais pas chopper une crampe en voulant trottiner...
Je décline la proposition d'un masseur, je préfère enchaîner direct: je l'ai déjà fait moult fois à l'entraînement! Pas avec les muscles aussi raides, soit, mais bon...

Transition vélo-CAP

Tiens! Mon fan club est derrière la grille! Quelle efficacité! Impressionnant! ;-) Je me concentre sur ma transition mais ne me presse pas, je m'assois après avoir enfilé mon cuissard de course-à-pied, étends mes jambes, les secoue un peu... Ouïlle, ouïlle, ouïlle, ça va être dur!
Je bois, j'ai de la chance: ma place est à l'ombre. J'ai bien fait de pas arriver trop tôt! :LOL:
Patience!

Je me tartine la plante des pieds de crème "NOK",
Patience!

enfile les chaussettes, puis les chaussures avec lacets élastiques, s'il vous plaît! Le petit truc qui fait gagner un temps non négligeable sur cette transition. ;-)

Je fixe ma ceinture porte-boisson que le père Noël m'a apporté de Saint-Cyr,
Patience!

puis la ceinture dossard, dossard vers l'avant, c'est la règle!
Patience!

Le "Buff" sur la tête pour que la nuque soit protégée et enfin le vieux bob "région PACA" que je dois avoir depuis 20 ans!
Patience!

Sous les hurlements du fan-club, je pars doucement, à reculons, me demandant si je n'oublierais pas quelque chose...
Patience!

Patience!

Non, ça doit être bon pour courir 42 bornes et quelques foulées! :cool:
Patience!

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